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vendredi 8 mai 2009

Pour la deuxième année consécutive, le Conseil des Arts du Canada soutient les Editions du Marais

Les Editions du Marais viennent de se voir accorder, pour la deuxième année consécutive une aide financière pour l'ensemble du travail de développement et de promotion de leurs publications.

Cette aide substantielle a été accordée par le Conseil des Arts du Canada dans le cadre du programme d'aide à l'édition de livres.

Le Conseil des Arts du Canada offre chaque année plusieurs subventions aux écrivains, collectifs et éditeurs professionnels canadiens. En plus d'apporter son appui aux activités de création, de traduction, de publication et de promotion de la littérature canadienne, le Service des lettres et de l'édition finance les résidences d'écrivains, les rencontres avec le public et les festivals littéraires, de même que les nouvelles manifestations artistiques telles que la poésie rap, le conte et la littérature électronique.

Les Editions du Marais poursuivent leur développement dans le paysage littéraire canadien : les ventes d'ouvrages ont bénéficié du lancement, en septembre dernier, du module de vente en ligne via le site web des Editions et les outils de diffusion se sont diversifiés. Un gros effort a été mis dans la promotion d'ouvrages de poésie et de théâtre : deux domaines de la littérature qui ne sont pas forcément rémunérateurs mais qui témoignent de la vitalité de la création canadienne.

Les ouvrages des Editions du Marais sont en vente dans plusieurs librairies de Montréal (notamment à la librairie Olivieiri ) et sur internet.

lundi 25 février 2008

Que font les librairies indépendantes au Canada ?

Il y a quelques jours, un article du quotidien Le Devoir, daté du 5 février dernier et signé Isabelle Paré, nous avait sauté aux yeux rien que par son titre : "Temps dur pour les librairies indépendantes au Canada".

On y apprenait notamment que, "selon une étude publiée par Patrimoine canadien, les librairies indépendantes perdent du terrain au Canada anglais, au profit de puissantes chaînes qui occupent maintenant jusqu'à 67 % du marché, si l'on exclut les ventes de livres sur Internet et par courrier".

La situation n'est pas plus glorieuse pour les librairies indépendantes québécoises, même si ces dernières semblent tout de même mieux résister que leurs homologues du Canada anglais.

Ce phénomène de concentration, qui n'est pas nouveau mais dont l'ampleur est de plus en plus aiguë, est évidemment à déplorer car il menace l'essence même de la diversité culturelle canadienne. Mais cette tendance est-elle inéluctable ?

En d'autres termes, les librairies indépendantes sont-elles condamnées, quoiqu'elles fassent, à perdre la bataille sur le marché du livre ?

De l'"Indépendance" en librairie

La réponse appartient, en grande partie, aux librairies indépendantes elles-mêmes : de leur manière de défendre les productions et les auteurs canadiens, la diversité créatrice et l'innovation des publications dépendra leur survie.

Or, toutes les librairies indépendantes ne semblent pas encore avoir intégré cette façon de voir les choses.

Le preuve ? Une de ces librairies indépendantes, dont nous tairons le nom pour ne pas lui faire une publicité trop disgracieuse (on ne tire pas sur l'ambulance qui vous conduit aux urgences...), mais qui a su, depuis quelques années à Montréal, mêler les tartines au Saumon fumé avec les derniers Pulitzer et autres Goncourt, cette librairie-bistrot, donc, a bien fait comprendre aux Editions-du-Marais-que-nous-sommes qu'elle avait d'autres chats à fouetter que de défendre des auteurs "trop" indépendants.

L'auteur, c'est Gérard Etienne. En ce moment, il est sur un lit d'hôpital à se remettre d'un méchant accident cérébral. Il y a deux mois, il était heureux de savoir qu'une rencontre autour de la dramaturgie haïtienne et rassemblant des auteurs québécois autant que des auteurs haïtiens de la jeune garde était possible.

Mais tout ceci, c'était bien avant que la responsable des communications-fille-de-propriétaire de cette librairie-bistrot nous assène, après un discours alambiqué du type "vous savez, notre agenda est plein", "ça risque d'être compliqué à organiser", une vérité que nous aurions été à mille lieux d'entendre de la bouche d'une représentante de librairie indépendante : "et puis le fond de ma pensée, c'est que Gérard Etienne ne passe pas bien auprès de tout le monde".

Quel crime a-t-il commis ? "Il dit et écrit des choses qui ne sont pas partagées par certains écrivains d'ici". Bref, il est un empêcheur de tourner en rond. Mais, au fond, ça on le savait. Et puis, c'est aussi pour cela qu'on le lit, qu'on l'étudie dans les universités et qu'on le joue désormais sur les scènes Montréalaises.

L'indépendance ne se décrète pas...

Mais ce qu'on ne savait pas, en revanche, c'est qu'il existait encore, sur Montréal, des librairies qui affichent haut et fort leur "indépendance", comme certains plastronnent leurs médailles du mérite, tout en avouant ne pas vouloir prendre le risque de la pratiquer au vu et au sus de tout le monde.

Ce grand "tout le monde" qu'on confond aussi avec la grand' masse des bons penseurs, de ceux qui nous disent quoi penser et comment l'exprimer.

Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, certaines librairies font de l'"indépendance", mais dans les faits, elles sont prisonnière de leur angoisse ; une angoisse qui les empêche d'affronter la dure agora des idées et des opinions divergentes.

Heureusement, donc, que des éditeurs prennent encore les risques que certaines librairies indépendantes ont déserté au profit d'un suivisme suicidaire.

Et vive internet ! Car si le livre ne se vend plus autant en librairie indépendante, il continue sa progression sur les sites spécialisés de vente en ligne. Une aubaine pour les éditeurs indépendants et surtout pour les auteurs qui ont quelque chose à dire.