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jeudi 18 février 2010

Vidéos : Les Éditions du Marais dévoilent l'Anthologie des Écrivains Sépharades du Québec

La maison d'édition indépendante montréalaise, Les Éditions du Marais, présentait le 15 février dernier, au Carré Cummings de Montréal, le dernier né de sa collection littéraire : une Anthologie des Écrivains Sépharades du Québec.Les lecteurs étaient au rendez-vous...

vendredi 28 août 2009

Roman "Les Battants" : Lise Lacasse multiplie les entrevues en France

Après son passage, en juin dernier, au Canada, l'écrivaine Lise Lacasse, auteur du roman "Les Battants" publié aux Editions du Marais, poursuit la promotion de son ouvrage en France.

Elle a notamment accordé une longue entrevue cette semaine au Journal Toulousain. Elle doit poursuivre la promotion du livre jusqu'à la fin de l'été.

Dans Les Battants, Lise Lacasse nous amène dans un voyage intérieur et réel où les personnages vivent l'amitié, l'amour, le deuil, et le retour à la vie dans une grande douceur et une capacité de tendresse qui entoure le lecteur grâce à l'écriture fluide de l'auteure. Son regard sur le deuil est particulièrement fort. Elle sait avec grâce nous montrer une nature apaisante. L'art construit et guérit les personnages qui trouvent chacun leur identité à travers leur création. Les Battants, un roman attachant, est un plaisir à lire.

jeudi 27 août 2009

Disparition de l'écrivaine Ayanna Black : les Editions du Marais lui rendent hommage


L'écrivaine Ayanna Black, dont l'un des grands receuils de poésie, "Invoking the Spirits", a été publié aux Editions du Marais, s'est éteinte à son domicile le 21 juillet dernier, des suites d'une longue maladie.

Ayanna Black était l'une des pionnières parmi les poètes Noires du Canada. Elle s'était notamment impliquée dans le mouvement féministe pendant plus de vingt ans, et fut l'un des membres fondateurs du Tiger Lily Journal, le premier magazine Canadien pour les femmes de couleur.

Des hommages nombreux ont été rendus à la suite de sa disparition ; nous vous livrons celui rendu par la Directrice des Editions du Marais, Natania Etienne :

"LOVE THANK YOU FOR ALL WHAT YOU DID FOR HER YOU RECONCILIATE ME WITH HUMANITY.

She was a poet, on her journey in this life she had a heart as big as the world. How can I thank her for her humanity and what she did for others but especially for GERARD ETIENNE z'l' and I when everybody else had turned their back. And then she was there for us after. She leaves behind her writings and the anthologies she had put together she was one of the few who wanted space for everybody. For Ayanna you could be Black Jewish German French whatever you were not a stranger

Natania ETIENNE"

lundi 24 août 2009

Événement : Madah-Sartre va être publié en septembre aux Editions du Marais

Ce sera l'événement de la rentrée littéraire 2009 : la célèbre pièce de théâtre Madah-Sartre est éditée pour la première fois au Canada, et ce sont les Editions du Marais qui ont obtenu le privilège de la publier.

Dans cette tragi-comédie, l'écrivain Alek Baylee Toumi nous ramène d'entre les morts... Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir ! Il les imagine témoins et acteurs des tragiques événements algériens des années 90.

Sartre au pays du GIA

Alors qu'ils roulent pour assister aux funérailles de Tahar Djaout, journaliste et poète Algérien assassiné en 1993, Sartre et de Beauvoir tombent dans une embuscade et sont kidnappés par des terroristes Islamistes qui veulent les convertir.

S'ensuit alors un débat fiévreux avec les fanatiques armés à propos du terrorisme, de la religion, des intellectuels, de la démocratie, du féminisme, des droits des femmes, de la laïcité et du port du voile ; des échanges à la fois inquiétants et convaincants mais dont on se demande s'ils ramèneront le bon sens dans ce pays déchiré.

L'auteur a le talent de faire le tour d'un sujet douloureux et d'actualité grâce a son utilisation subtile du dérisoire et de l'absurde. Madah-Sartre fait le tour d'une réalité qui nous concerne tous.

L'ouvrage paraîtra le 14 septembre aux Editions du Marais.

mardi 12 mai 2009

The writer Paolo de Paola talks about his play "Soleil Rose"




The writer, Paolo de Paola, answers a few questions about one of his major play, "Soleil Rose", published at the Editions du Marais in 2009.In this video appears the comedians of the play, during a reherseal : Marise Massaro, Joanne Sarazen, Alexandra Valassis, Catherine de Luca, and Franco Montesano.



SOLEIL ROSE IS ON STAGE !



Montreal May 18 to 31, 2009


vendredi 8 mai 2009

Pour la deuxième année consécutive, le Conseil des Arts du Canada soutient les Editions du Marais

Les Editions du Marais viennent de se voir accorder, pour la deuxième année consécutive une aide financière pour l'ensemble du travail de développement et de promotion de leurs publications.

Cette aide substantielle a été accordée par le Conseil des Arts du Canada dans le cadre du programme d'aide à l'édition de livres.

Le Conseil des Arts du Canada offre chaque année plusieurs subventions aux écrivains, collectifs et éditeurs professionnels canadiens. En plus d'apporter son appui aux activités de création, de traduction, de publication et de promotion de la littérature canadienne, le Service des lettres et de l'édition finance les résidences d'écrivains, les rencontres avec le public et les festivals littéraires, de même que les nouvelles manifestations artistiques telles que la poésie rap, le conte et la littérature électronique.

Les Editions du Marais poursuivent leur développement dans le paysage littéraire canadien : les ventes d'ouvrages ont bénéficié du lancement, en septembre dernier, du module de vente en ligne via le site web des Editions et les outils de diffusion se sont diversifiés. Un gros effort a été mis dans la promotion d'ouvrages de poésie et de théâtre : deux domaines de la littérature qui ne sont pas forcément rémunérateurs mais qui témoignent de la vitalité de la création canadienne.

Les ouvrages des Editions du Marais sont en vente dans plusieurs librairies de Montréal (notamment à la librairie Olivieiri ) et sur internet.

mercredi 6 mai 2009

L'auteur Paolo de Paola présente sa pièce "Soleil Rose", à Montréal

La pièce de théâtre signée Paolo de Paola et intitulée "Soleil Rose", sera jouée, dans sa version anglaise, à Montréal, à l'espace Geordi, du 18 au 30 mai prochains.
L'auteur canadien Paolo de Paola vient tout juste de publier la pièce de théâtre "Donald, sa muse" aux Editions du Marais.

mardi 7 avril 2009

15e semaine du départ de GÉRARD ÉTIENNE Z’L’, par Natania Etienne


Chaque semaine, la directrice des Editions du Marais, Natania Etienne publie dans l'hebdomadaire Haïti Observateur un texte en évoquant son quotidien après la disparition de son époux, l'écrivain Gérard Etienne, le 14 décembre dernier.

"Fin Mars 2009 heureusement il pleuvait aujourd’hui sur Ottawa. Je n’aurais pas pu retourner sur les traces de Gérard ÉTIENNE s’il y avait eu du soleil. J’ai du mal à supporter le beau temps sans lui. Mon premier voyage seule depuis des lunes. Je n’ai trouvé ni Jocelyne, ni Edwige tant pis, je dois confronter la vie il me l’a demandé. Solitaire … Deux garçonnets veulent m’écouter parler de lui, ils sont contents ils repartent pleins d’histoires et je suis rassérénée. Des rencontres, des larmes qui perlent….mais retournons en 1967.

Il est sorti spécialement de la bibliothèque pour rencontrer Atara mon aînée. Je les ai laissés ensemble sur le bord du trottoir de l’avenue Maplewood. Je me disais : « Il va la conquérir j’en suis sûr ; elle va oublier toutes les méchancetés qu’elle a entendu sur lui. ». (Que je suis naïve. Je ne comprends pas cette méchanceté que je crois gratuite à l’époque) Je rentre à la maison le cœur battant. Mon père arrive essoufflé : « Devine dit-il avec qui j’ai vu ta sœur? Avec qui? Avec un homme. Un étranger… » Je le regarde le cœur brisé incapable de lui dire : « Cet homme il est mien ! ».

Plus tard je m’échappe et je cours chez Gérard. Il me parle avec passion d’Obrénovitch, la psychiatre qu’il décrira dans son roman « La Pacotille ». Elle l’a aidé à se comprendre, il était révolté contre lui-même, contre ce qu’il appelle sa lâcheté. Il a aidé et pardonné un Haïtien venu de Port-au-Prince, qui lui avait fait un mal fou. Cependant lorsqu’un coup de fil est venu alerter ce dernier que sa femme le trompait en Haïti, Gérard n’a pas pu tolérer la détresse de cet homme qui a décidé par la suite de retourner dans son pays pour surveiller sa femme. Gérard l’a consolé, l’a encouragé et a partagé avec lui le peu de sous qu’il a gagné en se brûlant les mains à l’usine de plastique. «Je suis un lâche a-t-il dit à Obrénovitch, j’aurai dû le mettre dehors au lieu de le nourrir. Cet homme me déteste. S’il pouvait, il m'assassinerait». (Quelle violence !) Et la psychiatre lui a répondu : « si vous n’aviez pas reçu et aidé cet homme vous ne seriez pas Gérard Étienne. »

Moi aussi je veux aller chercher l’aide d’un psychiatre. Gérard Étienne a bien dit qu’il ne veut pas d’une famille qui ne l’accepte pas. Et moi qu’est-ce que je veux? Les services de médecine et de psychiatrie sont gratuits à l’université de Montréal pour les étudiants. Je prends le rendez-vous le plus rapide. Je suis déçue, ça n’est pas Obrénovitch. Tant pis, il faut que je me libère de mon secret. J’aime deux hommes mon père et Gérard ÉTIENNE et ils sont incompatibles : deux mondes, deux visions, deux rêves. Je suis perdue. Le médecin me regarde puis me déclare qu’avec un père rabbin comment puis-je expliquer que je puisse être attirée par un noir. Ça sera dit-il le sujet auquel je dois réfléchir pour la prochaine session. Je ne sais pas encore répondre aux agressions, je les absorbe et je réponds dans ma tête en silence pendant des heures. Ce gars-là est fou. Je me pose la question : quel est le rapport entre le fait que je me sens divisée entre mes deux amours et le fait que Gérard est noir? Oui, il est noir, il est beau, son regard est plein de lumières. Sa bouche ourlée, son crâne lisse, son menton à la fois volontaire et doux, ses yeux en amande me font penser à Toutankhamon, le petit pharaon, qui ornait ma chambre place des Vosges. Je comprends que mes parents veuillent que je préserve notre lignée qui remonte directement à Dov le Maguid, mais qu’un étranger non juif n’aime pas l’idée de mon amour pour Gérard, ça me dépasse je croyais jusque là le monde extérieur en dehors du ghetto juif tellement ouvert et moderne….

Je prends un rendez-vous avec Obrénovitch, elle saura me répondre sans préjugés. Effectivement, je vois dans ses yeux son humanité, elle rejette du revers de la main mes réclamations à propos de son collègue. Noir pas noir là n’est pas le problème……fidèle à son style elle répond à mon questionnement par une affirmation lourde de conséquences : « Vous êtes assez forte pour faire face, la réponse est en vous…… » Et elle affirme n’avoir plus besoin de me rencontrer….Il me faudra six ans pour trouver la réponse, que d’aventures entre temps.

La mode est mini, ultra mini mais elle ne tient pas compte du fait qu’à Montréal il fait un froid de canard. Gérard a une fièvre de cheval, il n’a pas de foulard pour se protéger de l’air glacial. Il ne manquerait pour rien au monde une présentation. Il doit parler dans la classe de création littéraire de Monique Bosco. Il a aggravé son état mais il est heureux d’avoir reçu des remarques positives et encourageantes sur son écriture. Il a trop de cran pour se plaindre, il a fait rire toute la classe quand il est arrivé à la faculté avec un de mes petits tabliers de coton brodé tenant lieu de foulard et lui recouvrant le visage. Je n’ai pas envie de rire, j’ai la gorge serrée quand il me conte comment tout son corps était raide, gelé et souffrant, «le maudit corps» comme il dit, qui ne veut pas être aussi fort que sa volonté.

Qu’est-ce que je peux faire je suis une immigrante sans diplôme, sans le sou?"

vendredi 13 mars 2009

12e semaine du départ de GÉRARD ÉTIENNE Z’L’, par Natania Etienne

Chaque semaine, la directrice des Editions du Marais, Natania Etienne publie dans l'hebdomadaire Haïti Observateur un texte en évoquant son quotidien après la disparition de son époux, l'écrivain Gérard Etienne, le 14 décembre dernier.

"Je retiens mon souffle les yeux écarquillés je regarde le grand inconnu. Danielle la jeune femme qui est rentrée en même temps que lui va s’asseoir seule. Il ne regarde pas dans sa direction. Il avance à grand pas et s’assoit à côté d’une très jolie fille Judith. Mon cœur se noie de chagrin jamais je ne pourrais m’habiller, me coiffer et surtout me maquiller comme elle jamais il ne pourra s’intéresser a moi.

Mais je n’ai pas beaucoup de temps pour m’apitoyer sur mon sort. Il se passe quelque chose de bizarre, quelqu’un prend la parole et déclare qu’il est inadmissible d’avoir une revue étudiante de la faculté des lettres avec un directeur étranger il pense que c’est illégal, un brouhaha s’ensuit, un vote et puis un grand silence. Le bureau de direction de la revue a été renvoyé.

Un des individus responsables de ce chambardement se tourne vers nous, vers ceux que Gérard Etienne avait appelé les petits jeunes et nous offre de prendre les places devenues disponibles. Ils nous offrent un poste au bureau de direction d’une revue littéraire quelle tentation!. Dans ma tête à toute vitesse se bousculent des idées contradictoires. Est-ce que je vais me sacrifier pour un inconnu? J’ai tellement envie de publier mes poèmes. Il se lève quitte la pièce et s’en va discuter ferme avec Judith Je serre les dents, j'ai envie de pleurer. Non même si ça n’est pas pour lui, c est une question de principe je ne mangerai pas de ce pain là. Je n’accepte pas l’injustice. Je me lève, je jette un coup d’œil à côté, il est debout, il parle, il ne me voit pas. Je vais partir, il ne saura même pas que j’existe, mais j’ai la conscience tranquille.

Je vais chercher mon manteau. J’ai un plan, je sors dans les escaliers mais je ne pars pas vraiment, je me mets à les descendre et à les remonter à reculons, j’ai peur que quelqu’un sorte et voie mon manège. Mais je m’obstine et je continue pendant une éternité. La porte s’ouvre, j’ai l’air de venir à peine de sortir.

Un groupe sort qui entoure Gérard Etienne, je descends en même temps qu’eux. Il y a cinq étudiants, ils veulent aller au café étudiant au Bouvillon je ne suis jamais allée là mais il faut que j’aie l’air à l’aise. Tout le monde est d’accord sauf lui, il veut rentrer chez lui étudier. Je me dis que peut-être il n'a pas l'argent pour se payer une bière, je me glisse à côté de lui et je dis : mais c’est ta fête aujourd’hui alors on te paye un pot. Il me regarde étonné et répond : non ça n’est pas ma fête. Je suis désolée qu’il ne veuille pas mentir et profiter de l’offre. Je n’ai pas d’autre choix que d’insister. Heureusement les autres m’aident et finalement il se laisse convaincre.

On nous propose une grande table ronde il fait le tour et s’installe au fond je fais la même chose pour m'assoir près de lui. Tous sont d’accord il faut que dès demain Gérard rencontre l'exécutif de l’AGEUM pour voir quel sera leur point de vue sur l’injustice qui vient de se produire. Puis on devise de choses et d’autres et les étudiants qui nous ont accompagnés manifestent de la curiosité et l'un après l’autre ils me demandent de les rencontrer le lendemain. Je m’amuse à donner aux uns et aux autres de huit heures à midi des rendez vous à U 1 la salle de rencontre des étudiants en Lettres. Satisfait ils s’en vont, nous restons seul. Pas longtemps. Un serveur s’approche et nous demande de nous déplacer, nous serions moins visibles, dit-il, derrière le poteau. Je me redresse comme une poupée mécanique, en colère et je dis à Gérard : on s’en va. Dehors c’est l’été indien il fait doux. Gérard me propose de marcher un moment. Je pense à toutes les histoires que je connais, au proverbe "à beau mentir qui vient de loin". Qui est cet étranger ? Il est si grand, si fort, si beau, je suis envoutée, mais pas au point de perdre la tête. Je lui demande :es-tu un homme libre? Il me répond sans hésitation "Oui je suis libre". Je lui demande de le jurer, il le jure. Puis il me raccompagne un bout de chemin, il faut que je me dépêche, je ne suis jamais rentrée si tard. Avant de nous quitter, il me donne rendez-vous le lendemain à midi à la bibliothèque des lettres. Je pars en courant Mon père m’attend à la porte inquiet, il ne pose pas de questions.

Le lendemain je m’amuse à rencontrer d’heure en heures tous ceux que je devais retrouver. Mais le vrai rendez-vous est à la bibliothèque, je monte les escaliers, quatre à quatre. Au moment où j’atteints la porte, il sort un cahier en main, l’air préoccupé. Très sérieux, il me déclare que désormais je suis son amie, il m'explique que c'est une expression québécoise qui veut dire que nous avons une relation exclusive. Mon cœur bat la chamarde, mais il ajoute qu’il n'a pas le temps de parler plus, il faut qu’il retourne étudier. On se parlera plus tard. Je pense en moi-même que j’aime son sérieux. Je me laisse emporter par mon destin je ne sais pas où il va me mener.

lundi 9 mars 2009

10e semaine du départ de GÉRARD ÉTIENNE Z’L’, par Natania Etienne

Chaque semaine, la directrice des Editions du Marais, Natania Etienne publie dans l'hebdomadaire Haïti Observateur un texte en évoquant son quotidien après la disparition de son époux, l'écrivain Gérard Etienne, le 14 décembre dernier.

"L’hiver 1966 avait été bien dur. Je ne m’adaptais pas au Canada. Rien ne me plaisait, je me sentais aliénée de tout ce que je croyais aimer loin des quais de Paris il me semblait que je ne trouvais pas ma place.

La Place des Vosges me manquait, là-bas quand il neigeait le gardien gardait les portes du jardin fermée pour que personne ne viennent abimer la neige et pendant deux, trois jours on vivait un silence frileux avec l’impression que les marronniers sous nos fenêtres nous appartenaient on ouvrait le vasistas dans le toit pour toucher la neige dans mon souvenir elle n’était pas plus froide que celle sur laquelle on skiait en Suisse.

Maintenant je comprenais pourquoi ce canadien que j’avais rencontré sur une patinoire à Grindelwald était venu d’aussi loin que Val d’or pour jouir des sports d’hiver : il faisait infiniment moins froid. À Montréal j’avais la sensation d’être dévorée par la température glaciale. Dans ma nostalgie je rêvais à mes longues marches dans le Marais où chaque maison avait une histoire. Ici les immeubles ressemblaient a des cubes sans caractères la brique rouge me blessait les yeux à Paris sur ma Place la brique était rose. Les toits plats me paraissaient ridicules dans un climat où la neige s’accumulait à des hauteurs vertigineuses. Je vivais en me plaignant tout le temps de tout et de rien.

Au Québec la fièvre politique ne bouillonnait pas encore tout était trop calme pour moi. Les samedis après midi j’allais avec Ida une vieille amie de ma tante qui avait été avec elle à Auschwitz, visiter une de leur compagne Zelma qui avait craqué mentalement, à l’aile psychiatrique de l’hôpital juif, en sortant elle répétait semaine après semaine avec une fêlure dans la voix : «Natania il faut regarder une marche en-dessous puis prendre son courage à deux mains et continuer à vivre» quand plus tard je décrivais cet environnement à Gérard ETIENNE il s’en inspira pour écrire un chapitre dans «Une femme muette» j’étais bien loin de m’imaginer à cette époque qu’au même endroit je perdrai mon père, puis mon mari et que là naîtrait notre petite fille. Mais j’anticipe.

J’allais au Collège Marie de France une école de jeunes filles, bon chic bon genre où les autres élèves étaient soit des enfants de diplomates ou des filles de la bourgeoisie québécoise. Mes parents avaient immigré avec la bibliothèque, six mille livres dans trois containers et à peine une valise par enfants je n’étais pas habillée pour le climat une amie de la famille m’a prise en charge et emmenée chez Eaton, là j’avais carte blanche me dit-elle je pouvais acheter ce que je voulais le problème c’est que je ne m’intéressais qu’à mes livres je n’avais aucune idée de ce qui était à la mode je lui ai dit de choisir pour moi elle n’était pas beaucoup plus douée que moi sur ce chapitre, orpheline de guerre elle n'avait pas eu de jeunesse et n’avait pas d’enfants, alors elle a demandé conseil aux vendeuses de ce grand magasin où la clientèle de l’époque était surtout anglophone je suis sortie bardée d’uniformes de High School robes chasuble bleue marine et chemisiers blanc, couvres souliers en caoutchouc comme en portait les petites filles du primaire. Au moment de payer à mon grand étonnement la dame qui la servait lui a appris à faire un chèque par-dessus son épaule j’ai pris la leçon en même temps.

En arrivant au collège j’ai vite compris que ma nouvelle collection était démodée mais il fallait plus que ça pour me décourager, d’ailleurs les filles qui voulaient me parler de leurs problèmes familiaux, de Mao ou de l’indépendance du Québec n’avaient cure de la façon dont j’étais habillée. Les autres celles qui couraient les magasins ne m’intéressaient pas. J’étais surtout heureuse d’écrire dans le journal du collège.

Le printemps ne voulait pas venir dans ce pays. Un jour déchainée j’ai pris une pelle et j’ai déblayé la moitié du jardin en arrière de notre maison quatre heures de pelletage sans interruption ma mère me regardait du balcon en silence. Après ça tous les membres endoloris je me suis tombée écrasée de sommeil, à ma grande surprise deux jours plus tard le soleil a fait le reste du travail alors je me suis demandée s’il valait la peine d’être fâchée contre la pluie, la neige, la couleur du ciel ou celle des maisons, s’il fallait que la météo contrôle ma vie ou si je pouvais trouver à l’intérieur de moi les ressources nécessaires pour accepter que Paris, Montréal ou San Francisco ce qui était surtout important c’était de regarder la vie avec des lunettes roses et de ne pas me laisser écraser par les lieux où le destin pouvait me mener.

J’étais en terminale une élève se lève agitée elle craint dit-elle que les chinois n’envahissent le monde, je me retiens pour ne pas rire on est en 1967 les chinois sont derrière leur muraille…tout à coup un groupe de jeunes frappent à la porte ils viennent disent-ils vendre des billets pour un très bon spectacle. «Les justes» de Albert Camus, mise en scène de Gerard Etienne pratiquement tout le monde lève la main pour acheter des billets. Mais moi je ne fais pas comme tout le monde, je donne des leçons de français, j’ai un peu d’agent de poche mais je n’aime pas faire le mouton, je n’irais pas. Je ne sais pas que je viens de manquer l’occasion de rencontrer l’homme de ma vie…."

mercredi 11 février 2009

Les Editions du Marais célèbrent la St-Valentin différemment


Dans le cadre de la commémoration du Mois des Noirs, à Montréal, Les Editions du Marais s'associent à la Fondation Art'Hum et à la Compagnie Théâtrale Racine(s) pour organiser l'événement "Mots d'Amour en Black".
L'écrivain Arol Pinder sera l'animateur et le responsable éditoriale de cette soirée ; une soirée qui sera également animée par un groupe de 3 musiciens menés par l’artiste Daah Sossa.

Cette soirée sera également l’occasion de rendre hommage à Gérard Etienne par la lecture de plusieurs de ses textes inédits sur l’amour.
L'entrée est libre pour cet événement qui se déroulera en plein coeur du Plateau Mont-Royal dans le tout nouvel espace culturel qui a pour nom "La Saga St-Denis".
Pour vous rendre à la Saga St-Denis, consultez l'itinéraire.

Agrandir le plan

jeudi 5 février 2009

Les Editions du Marais vont publier une Anthologie de la littérature Sépharade au Québec

A l'occasion du cinquantième anniversaire de la création de la première institution communautaire Sépharade au Québec, les Editions du Marais s'associent à la Communauté Sépharade Unifiée du Québec (CSUQ) pour la publication de la première anthologie de la littérature Sépharade canadienne francophone.

Ce projet répond à une volonté conjointe des deux organismes, et c'est le Président sortant de la CSUQ, David Bensoussan, qui dirige actuellement la recherche éditoriale et rassemble les premiers textes.

Les auteurs sépharades ont en commun une certaine sensibilité qui se traduit par des écrits retraçant le déracinement ou la transition dans la nouvelle réalité québécoise et canadienne. Ce témoignage constitue en soi une richesse littéraire qu’il est avantageux de présenter à la société dans son ensemble.

À titre d’exemple, les écrits traitent tant de souvenirs du pays (Naïm Kattan, Victor Teboul, David Bensoussan, Avi Bendayan, Clémence Lévy) que d’études sur l’installation au Québec (Yolande Cohen et Yossi Lévy, Jean-Claude Lasry, Michaël Elbaz, Salomon Benbaruk).

D’autres traitent de littérature et d’histoire (Raphaël Lévy, Pierre Lasry, André Elbaz), d’essais en philosophie et en spiritualité (Sophie Jama, David Elkaïm, David Sabbah, Shlomo Chriqui) ou de théâtre (Serge Ouaknine, Sylvia Assouline). Une petite minorité d’auteurs s’est exprimée dans les langues vernaculaires (judéo-espagnol et judéo-arabe).

Dans un esprit de dialogue et d’échange enrichissant, la contribution des Sépharades à la vie culturelle du Québec mérite d’être recensée et divulguée.

L'ouvrage sortira en octobre prochain, à l'occasion des grandes festivités du 50ème de la CSUQ.

mercredi 7 janvier 2009

Gérard Etienne : de nombreux témoignages et réactions sur internet depuis sa disparition

Depuis sa disparition, le 14 décembre dernier, de nombreux articles ont été rédigés et des témoignages exprimés sur internet. En voici quelques-uns.

Outre le blog des Editions du Marais, le site web de Radio Canada a été le premier à réagir en publiant un article intitulé "Gérard Etienne n'est plus". Radio Kiskeya a été aussi prompte en diffusant sur son site web un article intitulé "Décés du professeur et écrivain Gérard V. Etienne", ainsi que la station Haïtienne Radio Classique Inter.

Le 16 décembre, l'écrivain Stanley Péan rendait hommage sur son blog à Gérard Etienne, dont il avoue "l'influence" sur une partie de son oeuvre. Le même jour, sur son blog X-centri-cités, l'écrivain Thomas C. Spear, écrivait un long article en mémoire de celui qu'il appelle "un grand résistant".

Le CIEF (Conseil International d'Etudes Francophones) a publié sur son site une page spéciale en souvenir de celui qui fut parmi les militants les plus actifs au sein de la structure.

A Moncton, où Gérard Etienne fut professeur, le journal Hebdo Campus a diffusé ce mercredi 7 janvier, sur le site CapAcadie.com, un message de condoléance. Le site de la radio CJSE avait publié plus tôt un article pour annoncer la disparition.

dimanche 14 décembre 2008

GERARD ÉTIENNE / 28 mai 1936 - 14 décembre 2008


L'écrivain phare des Editions du Marais, Gérard Etienne, s'est éteint ce dimanche matin à Montréal des suites d'une longue maladie. Il était âgé de 72 ans. Il laisse derrière lui une oeuvre riche et foisonnante. Ses obsèques auront lieu, demain lundi, à Outremont. Retour sur la vie d'un humaniste qui n'a cessé, jusqu'à ses dernières heures, d'employer sa plume à défendre la cause Haïtienne et à servir la langue française.

Jusqu'à hier encore, Gérard Etienne était attablé à son bureau, dans une petite pièce de sa maison de Côte-St-Luc, pour rédiger un ultime article, relire et corriger une nouvelle ou griffonner des notes en vue d'un prochain roman... Infatigable Gérard Etienne. Infatigable, mais au rendez-vous pour le dernier "au revoir", entouré de sa compagne et muse de toujours, Natania. Engagement et dignité, deux des grandes qualités de ce grand parangon de la Négritude.

Né au Cap-Haïtien le 28 mai 1936, Gérard Vergniaud Étienne quitte à 15 ans le foyer paternel. Il proteste ainsi contre la violence que son père fait subir à sa mère parce qu'elle ne partage pas ses croyances vaudou. Il restera terriblement marqué par cette période de sa vie. Il part pour Port-au-Prince. À quinze ans il participe à une insurrection contre le gouvernement despotique de Paul E. Magloire. Arrêté en compagnie de Luc B. Innocent et de Windsor K. Laferrière, il est emprisonné et torturé.


Disciple du marxiste haïtien, le grand romancier et médecin Jacques-Stephen Alexis, il participe à un complot contre le gouvernement fasciste de François Duvalier. Il est arrêté et torturé (23 ans). Cette vie turbulente ne l'a pas empêché de faire des études classiques en Haïti, d'enseigner dans de prestigieux collèges et d'amorcer une carrière de journaliste.


En effet il rédige à 13 ans ses premiers poèmes qu'il interpréte à la radio. À l'âge de 16 ans, il achève un premier livre de poésie. Puis il publie coup sur coup Au milieu des larmes (1960), Plus large qu'un rêve (1960), La raison et mon amour (1961), Essai sur la négritude (1962) et Le nationalisme dans la littérature haïtienne (1963).


Il fonde le groupe culturel Samba qui devait devenir Haïti-littéraire. Parallèlement à sa vie d'écrivain, il enseigne dans des collèges et au lycée. Il est en même temps critique littéraire et reporter aux quotidiens Le Nouvelliste (1961-1962) et Panorama (1962-1964). Étienne a aussi suivi parallèlement une trajectoire artistique et militaire, particulièrement à la Société des Messagers de l'art (1963) et au Corps d'Aviation où, cadet de l'air, il est affecté au département de météorologie (1955-1957).


En août 1964, l'écrivain s'exile au Canada. Débarqué à Montréal, il enseigne au Lycée Da Silva (1964-1965) et travaille comme reporter au quotidien Métro Express et au journal Quartier Latin. Au cours de ses études de licence ès lettres (1964-1970) il travaille en usine puis comme infirmier à l'Hôtel Dieu de Montréal. Il enseigne au Collège de Matane (1968-1970) et collabore au journal La Voix canadienne. Il publie en 1965 son premier livre au Canada, Lettres à Montréal. Il rencontre en 1967 la compagne de sa vie, Natania Feuerwerker dont il a deux enfants, Joël et Michaëlla. Il commence à enseigner à l'Université de Moncton en 1971. Il obtient son doctorat en linguistique (Strasbourg, 1974). Il est professeur de linguistique et de grammaire supérieure à Moncton en Acadie jusqu'en 1978. En 1979, il fonde le module information/communication où il enseigne désormais le journalisme. Il collabore au Devoir de 1972 à 1987 et il est éditorialiste au quotidien Le Matin (1986-1987).


Malgré deux comas et une opération au cerveau, il continue à écrire à l'hebdomadaire Le Voilier (1987-1989). Malgré une agression d'ordre politique en 1993 (voir L'Injustice, la désinformation, le mépris de la loi), il poursuit sa lutte pour le changement dans son pays d'origine. Depuis cette date, il collabore au journal Haïti-Observateur.

Plusieurs de ses titres ont été traduits en langues étrangères. L'écrivain a aussi suivi une carrière scientifique. Il a découvert une nouvelle discipline en sciences humaines, l'anthroposémiologie, et il a publié deux essais plus haut mentionnés, en plus de 50 études savantes en linguistique, en critique et en sémiologie.

Au cours de cette année 2008, Gérard Etienne aura eu la chance de voir montée sur scène son unique pièce de théâtre, "Monsieur le Président". Sa dernière oeuvre publiée aux Editions du Marais date de mai dernier : il s'agit du recueil de poésie dédié à sa compagne de toujours, "Natania"...

mardi 9 décembre 2008

Le célèbre comédien Rufus va jouer, à Paris, dans une pièce publiée aux Editions du Marais

La pièce de théâtre signée Naïm Kattan et intitulée "Avant la Cérémonié", sera jouée en début d'année à Paris, à l'espace Rachi, dans le cadre des célébrations du soixantième anniversaire de la naissance d'Israël.

La pièce, publiée en 2007 aux Editions du Marais, pose le rapport problématique de l'identité juive et israélienne. De Montréal à Tel Aviv, l'intrigue, centrée sur un mariage délicat, se corse et les personnages s'obligent à un retour dans leur passé.

Dans ce drame des temps modernes, mettant à profit sa longue et fructueuse expérience, Naïm Kattan nous donne un aperçu des choix angoissants auxquels sont confrontés les jeunes Juifs de la Diaspora.

Notons la présence, sur scène, du comédien Rufus. Avec un physique de pierrot lunaire, il s'est produit par le passé aux côtés de Brigitte Fontaine et Jacques Higelin, puis souvent seul en scène dans des spectacles comiques.

Au cinéma, il a notamment joué dans L'histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise de Nina Companéez et dans Mariage de Claude Lelouch. Il devint célèbre en 1975 avec Lily aime-moi de Maurice Dugowson.

Ses dernières apparitions cinématographiques plus remarquables sont le voisin dans la cave dans Delicatessen (1991), le soldat musicien dans Le Radeau de la Méduse d'Iradj Azimi, le juif Mordechai dans Train de vie, le père d'Audrey Tautou dans le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (2001) et le conseiller du calife dans Iznogoud (2005).

lundi 10 novembre 2008

Conférence de l'auteur de "La Tentation de l'Occident", le 19 novembre, à Montréal


En octobre 2007, les Editions du Marais publiaient l'essai intitulé "La Tentation de l'Occident,
Itinéraire d'un juif maghrébin", signé du professeur André E. Elbaz.

Dans la foulée de cette publication et des intérêts qu'elle a déjà suscité chez de nombreux lecteurs, le 19 novembre prochain, les Éditions du Marais, sous l'égide de la Bibliothèque Publique Juive et de L'Alliance Israelite Universelle, vous invitent à venir écouter la conférence d' André E. Elbaz sur "L'occidentalisation des juifs du Maroc".

MERCREDI, 19 NOVEMBRE 2008, À 19 H 30

Bibliothèque publique juive, 5151 chemin de la Côte Ste-Catherine
(Métro Côte Ste-Catherine)
Info : (514) 345-2627, poste 3017

André Elbaz a enseigné à l'Ecole de l'Alliance Israélite Universelle de Meknès, au Maroc, aux Etats-Unis et, enfin, à Carleton University, à Ottawa, de 1965 à 2002. Parmi ses ouvrages et études spécialisées sur la littérature et la culture juive en France, au Maroc et en Amérique du Nord, il a pub­lié notamment la Correspondance d'Edmond Fleg pendant l'Affaire Dreyfus, Folktales of the Canadian Sephardim, et une édition critique de l'oeuvre poétique de Rabbi David ben Hassine, qui a remporté le Prix Littéraire du Ministère de l'Education et de la Culture en Israel, en 1997, et le Prix du Misgav Yérushalayim de l'Université Hébraïque de Jérusalem en 2001, pour la meilleure publication sur le judaïsme séphardi et oriental.

Dans La Tentation de l'Occident, Itinéraire d'un juif maghrébin, André Elbaz retrace l'Odyssée intellectuelle des juifs d'Afrique du Nord, qui les a fait passer, en une ou deux générations, d'une vie traditionnelle quasi médiévale à la modernité la plus sophistiquée. Au-delà de son expérience personnelle, l'auteur évoque l'histoire bimillénaire des juifs marocains nostalgiques de leur culture évanouie, tout un monde disparu, emporté dans le naufrage des antiques communautés juives en terre d'islam, et les efforts de ces immigrants pour se forger une identité renouvelée dans un Occident en pleine ébullition.

Conférence présentée par Mme Sylvia Assouline, dramaturge et membre du comité culturel francophone de la BPJ.


Livres et dédicaces disponibles.


En collaboration avec l'Alliance Israélite Universelle, dans le cadre des festivités entourant le 150e anniversaire de la création de l'Alliance Israélite Universelle.




système de vente en ligne sécurisé avec PayPal

mardi 14 octobre 2008

L'essai témoignage d'Helen Rothstein est déjà disponible sur le web

L'essai témoignage "coup de poing" de la rentrée, A Daughter's Promise (version anglaise), par Helen Rothstein, est déjà en vente sur le site web des Editions du Marais.

Alors que le lancement officiel de l'ouvrage et sa présentation au public sont prévus le mois prochain (novembre 2008), les Editions du Marais, qui publie ce magnifique texte, a décidé de le mettre à disposition de ses lecteurs via son site internet.

A Daughter's Promise campe le récit poignant et véridique de celle qui, plusieurs décennies après l'Holocauste, revient sur sa terre natale, là où ses parents furent conduits vers les camps de la mort et où, miraculeusement, elle a échappé au sort sinistre que lui réservaient les sbires d'Hitler.

Un livre-choc à découvrir dans sa version anglaise sur le http://www.editionsdumarais.ca/

vendredi 19 septembre 2008

Evénement : Pierre Lasry présente son Don Juan le 22 septembre à la librairie Olivieri

Les Éditions du Marais et sa directrice Natania Etienne, vous invitent au lancement de DON JUAN ET LES MOULINS À VENT, un de nos livres phares de la rentrée 2008, lancement qui aura lieu à la Librairie Olivieri, 5219 chemin de la Côte des Neiges, Montreal H3T 1Y1, TEL 514 739 3639,

le Lundi 22 septembre de cinq heures à sept heures du soir (5 à 7 pm.)

Voici le lien pour consulter la page spéciale consacrée à «Don Juan» sur le web :

http://www.editionsdumarais.ca/page%20Lasry.htm

Vous y trouverez une courte entrevue vidéo avec l'auteur Pierre Lasry, gagnant du prestigieux PRIX SEGAL DE LA LITTÉRATURE FRANÇAISE pour son précédent roman, (VOIR LA PRESSE 24 Juin 2002). Sur ce lien vous écouterez aussi des extraits de DON JUAN ET LES MOULINS À VENT, lus par des acteurs professionnels.

Pierre Lasry a réalisé de nombreux documentaires captivants pour l'ONF, mais ses livres ne se lisent pas : ils se dévorent.

DON JUAN ET LES MOULINS À VENT est un roman policier-histoire d'amour et d'accommodements déraisonnables qui ne cesse de nous étonner. Ce roman sera-t-il le best-seller de la rentrée ?

A vous de juger ! Rendez-vous le 22 septembre à la librairie Olivieri de Montréal.

Où se trouve la librairie Olivieri :


lundi 15 septembre 2008

Le web : nouvel outil marketing des éditeurs ?

A l'instar des Editions du Marais, client de 2R communications, beaucoup d'éditeurs voient de plus en plus le web sous l'angle d'un outil de promotion efficace pour leurs ouvrages. Un récent article publié dans le magazine économique français Les Echos évoque l’utilisation du net par les éditeurs français en cette rentrée 2008… sous un angle uniquement marketing.

Outre les problèmes de référencement (quand on tape rentrée littéraire sur Google, ce ne sont pas les auteurs de la rentrée ni ces sites qui arrivent en tête...), l'article des Echos évoque la vogue des mini-sites consacrés aux poids lourds de la rentrée littéraire : exemples du Livre de poche (dont celui consacré à Amélie Nothomb), le site rentrée de Gallimard, le site du dernier Marc Levy pour Robert Laffont ou celui d’Anne Brashares, Toi et moi à jamais, par Gallimard Jeunesse...

Quid au Québec ?

Si notre recherche a confirmé que la plupart des maisons d'édition implantées au Québec sont passées à la vente en ligne, il n'en reste pas moins que la pertinence des outils utilisés pour la vente varie d'une maison à l'autre...

Pour ce qui est de l'utilisation du web comme outil promotionnel, les choses paraissent plus balbutiantes dans la Belle Province.

2R communications travaille à la gestion des contenus éditoriaux des Editions du Marais. Depuis quelques jours, un sytème de vente en ligne pratique et sécurisé utilisant le processus de Paypal a été mis à la disposition des clients de la maison d'édition.

En outre, 2R communications utilise un blog d'affaires et l'outil vidéo pour assurer, à chaque parution, une visiblité maximale pour les ouvrages et les auteurs.

mardi 19 août 2008

PAROLES ÉCLATÉES



Pour lire ou écouter un extrait du livre cliquez ici









Concernant l'auteur :

NAJIB REDOUANE,

Canadien d'origine marocaine, Najib Redouane est un essayiste et professeur de littérature francophone. Il est le fondateur et le Directeur de la revue internationale Le Maghreb Littéraire. Najib Redouane vit depuis 1999 aux Etats-Unis où il enseigne les littératures de la francophonie du Sud. "Paroles Éclatées" est sa deuxième publication poétique.


Bibliographie :

1989 en Algérie: rupture tragique ou rupture féconde (1999)
Autour des Écrivains Maghrébins (2000)
Parcours féminin dans la littérature marocaine d’expression française (2000)
Les littératures algériennes contemporaines: Nouvelle Écriture Nouvelles (2001)
‘Rachid Mimouni: Entre littérature et engagement’ (2002)
Le Maghreb Littéraire (revue canadienne)
FRANCOPHONIE LITTÉRAIRE DU SUD Un divers singulier Afrique, Maghreb, Antilles (etude 2006)

Conférences internationales :

‘La traversée du français dans les signes littéraires et artistiques marocains’ (1994)
‘La traversée du français dans une Tunisie plurielle’ (1995)
‘Le Marronnage aux Caraïbes: Mythe et Réalité’ (1996)
‘Les littératures algériennes contemporaines: Nouvelle Écriture Nouvelle’ (1999)