vendredi 18 septembre 2009

Vidéo : le comédien Philippe Régnoux lit Gérard Étienne sur les Plaines d'Abraham

Le comédien Philippe Régnoux a lu un texte de son ami poète, Gérard Étienne, lors du Moulin à Paroles organisé les 12 et 13 septembre 2009 sur les Plaines d'Abraham de Québec.Le texte lu s'intitule "Lettre à Montréal" et a été écrit en 1965.Il s'agit d'une vidéo amateur et non d'une vidéo officielle.

jeudi 10 septembre 2009

Un texte de Gérard Etienne lu sur les plaines d'Abraham, les 12 et 13 septembre



Gérard Etienne sera lu en public sur les plaines d'Abraham, à l'occasion de l'événement "Le Moulin à Paroles", organisé pour commémorer le 250ème anniversaire de la tristement célèbre bataille des Plaines d'Abraham.

L'une de ses oeuvres, "Lettres à Montréal" (qui, pour l'occasion, sera réédité par Les Éditions du Marais), a été sélectionnée pour figurer parmi les 110 textes censés illustrer l'Histoire et l'identité du Québec contemporain.

Le texte sera lu par le comédien Philippe Régnoux, qui a incarné en avril 2008 le personnage du Président Jean Bête dans la pièce de théâtre de Gérard Etienne, "Monsieur le Président".

Un événement à vivre en direct les 12 et 13 septembre sur la chaîne Vox et sur canoe.tv.

Extrait inédit : Gérard Etienne lit un de ses romans

La radio Haïti Connexion vient de publier sur la plateforme web twt.fm un extrait sonore inédit du roman "La Pacotille", lu par son auteur, Gérard Etienne.

Entendre l'extrait sonore : http://twt.fm/263463

vendredi 28 août 2009

Roman "Les Battants" : Lise Lacasse multiplie les entrevues en France

Après son passage, en juin dernier, au Canada, l'écrivaine Lise Lacasse, auteur du roman "Les Battants" publié aux Editions du Marais, poursuit la promotion de son ouvrage en France.

Elle a notamment accordé une longue entrevue cette semaine au Journal Toulousain. Elle doit poursuivre la promotion du livre jusqu'à la fin de l'été.

Dans Les Battants, Lise Lacasse nous amène dans un voyage intérieur et réel où les personnages vivent l'amitié, l'amour, le deuil, et le retour à la vie dans une grande douceur et une capacité de tendresse qui entoure le lecteur grâce à l'écriture fluide de l'auteure. Son regard sur le deuil est particulièrement fort. Elle sait avec grâce nous montrer une nature apaisante. L'art construit et guérit les personnages qui trouvent chacun leur identité à travers leur création. Les Battants, un roman attachant, est un plaisir à lire.

jeudi 27 août 2009

Disparition de l'écrivaine Ayanna Black : les Editions du Marais lui rendent hommage


L'écrivaine Ayanna Black, dont l'un des grands receuils de poésie, "Invoking the Spirits", a été publié aux Editions du Marais, s'est éteinte à son domicile le 21 juillet dernier, des suites d'une longue maladie.

Ayanna Black était l'une des pionnières parmi les poètes Noires du Canada. Elle s'était notamment impliquée dans le mouvement féministe pendant plus de vingt ans, et fut l'un des membres fondateurs du Tiger Lily Journal, le premier magazine Canadien pour les femmes de couleur.

Des hommages nombreux ont été rendus à la suite de sa disparition ; nous vous livrons celui rendu par la Directrice des Editions du Marais, Natania Etienne :

"LOVE THANK YOU FOR ALL WHAT YOU DID FOR HER YOU RECONCILIATE ME WITH HUMANITY.

She was a poet, on her journey in this life she had a heart as big as the world. How can I thank her for her humanity and what she did for others but especially for GERARD ETIENNE z'l' and I when everybody else had turned their back. And then she was there for us after. She leaves behind her writings and the anthologies she had put together she was one of the few who wanted space for everybody. For Ayanna you could be Black Jewish German French whatever you were not a stranger

Natania ETIENNE"

lundi 24 août 2009

Événement : Madah-Sartre va être publié en septembre aux Editions du Marais

Ce sera l'événement de la rentrée littéraire 2009 : la célèbre pièce de théâtre Madah-Sartre est éditée pour la première fois au Canada, et ce sont les Editions du Marais qui ont obtenu le privilège de la publier.

Dans cette tragi-comédie, l'écrivain Alek Baylee Toumi nous ramène d'entre les morts... Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir ! Il les imagine témoins et acteurs des tragiques événements algériens des années 90.

Sartre au pays du GIA

Alors qu'ils roulent pour assister aux funérailles de Tahar Djaout, journaliste et poète Algérien assassiné en 1993, Sartre et de Beauvoir tombent dans une embuscade et sont kidnappés par des terroristes Islamistes qui veulent les convertir.

S'ensuit alors un débat fiévreux avec les fanatiques armés à propos du terrorisme, de la religion, des intellectuels, de la démocratie, du féminisme, des droits des femmes, de la laïcité et du port du voile ; des échanges à la fois inquiétants et convaincants mais dont on se demande s'ils ramèneront le bon sens dans ce pays déchiré.

L'auteur a le talent de faire le tour d'un sujet douloureux et d'actualité grâce a son utilisation subtile du dérisoire et de l'absurde. Madah-Sartre fait le tour d'une réalité qui nous concerne tous.

L'ouvrage paraîtra le 14 septembre aux Editions du Marais.

lundi 17 août 2009

Agression de Gérard Etienne : Radio Canada reconnaît l'erreur commise dans son Téléjournal

Par l'entremise d'un message diffusé ce lundi sur son site web (http://www.radio-canada.ca/nouvelles/misesaupoint/), Radio Canada a finalement reconnu que Gérard Etienne avait bien été victime d'une agression, en 1993, avant l'émission animée par Denise Bombardier et n'avait pas simulé cette attaque comme l'a une nouvelle fois laissé entendre le Téléjournal du 16 décembre dernier.

Radio Canada rappelle ainsi que :

"Le 14 décembre 2008 est mort à Montréal, l’écrivain, poète et polémiste Gérard Étienne.
En 1964, il avait émigré au Canada pour fuir le régime haïtien de Jean-Claude Duvalier qui l'avait emprisonné. Depuis 1971, il était professeur de lettres et de journalisme à l'Université de Moncton.


Au Téléjournal du 15 décembre 2008, nous avons rappelé une entrevue qu’il avait donnée à la télévision de Radio-Canada en 1993. Notre relation des faits comportait une erreur d’importance. M. Étienne avait été pris à partie par d’anciens compatriotes sur le parvis de Radio-Canada, avant de se présenter en studio avec des taches de sang sur la chemise. Certains ont alors cru qu’il s’agissait d’une mise en scène et de jus de fraises, plutôt que de taches de sang.

Nous reconnaissons qu’il s’agissait bien de taches de sang, contrairement à ce qu’a laissé entendre le Téléjournal du 15 décembre.
"

Radio Canada fait à nouveau un mea culpa officiel

Martine Lanctôt, Directrice du Service de Traitement des plaintes et affaires générales relatives aux Informations en Français de Radio Canada, a écrit ce lundi 17 août à la veuve de Gérard Etienne, Natania Etienne (qui est aussi Directrice des Editions du Marais), pour lui signifier officiellement cette mise au point en rappelant que "tout comme M. Guy Fillion vous l'avait écrit en 2004, au nom de Radio-Canada, nous reconnaissons que les fameuses taches de sang sur la chemise de M. Étienne, le 28 janvier 1993, étaient bien réelles."

Madame Lanctôt suggère également, dans sa lettre, que l'émission de radio Tam Tam Canada du 21 janvier 2009, consacrée à Gérard Etienne, "puisse être rediffusée à l'occasion du premier anniversaire de la mort de Gérard Etienne" et qu'un "rappel de sa carrière sur le site Internet de Radio-Canada" puisse être prochainement ajouté.

Natania Etienne s'estime, de son côté, "soulagée par cette avancée significative, après 16 ans de combats menés pour l'honneur de Gérard [Etienne]" mais elle estime aussi que la société de radiodiffusion doit "réparer l'outrage fait à la vérité devant des millions de téléspectateurs dans le Téléjournal du 15 décembre 2008 par une mesure autrement plus significative qu'un entrefilet sur un site internet".

mercredi 1 juillet 2009

Vidéo : L'écrivaine Lise Lacasse nous présente "Les Battants"

L'écrivaine Québécoise Lise Lacasse, qui vient de faire paraître son dernier roman, "Les Battants", aux Editions du Marais, a accordé une entrevue, en juin 2009, à Montréal.

Elle y explique les raisons qui l'ont amené à écrire cette oeuvre où il est question d'êtres qui ne veulent pas se laisser entraîner par le poids des années...

jeudi 4 juin 2009

Le 10 juin, Lise Lacasse en dédicace à Montréal

Mercredi 10 juin prochain, à l'occasion de la publication de son nouveau roman "Les Battants", aux Editions du Marais, l'auteure Lise Lacasse participera à une séance de présentation et de dédicace à la Librairie du Square, située 3453 St-Denis, à Montréal.

Lise Lacasse est née à Lachine. Elle a enseigné le français au Québec avant de se consacrer à l'écriture. Auteure de cinq romans, de deux recueils de nouvelles et de contes pour enfants, elle a obtenu Le Prix de la nouvelle Benson & Hedges pour son recueil "Au défaut de la cuirasse" et le Prix Alfred Desrochers pour son roman "La facilité du jour". Elle a vécu aux États-Unis et en Europe ; sa passion du voyage l'a menée en Asie, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Férue d'art, elle s'est initiée au dessin, à l'aquarelle et à la poterie.

Dans Les Battants, Lise Lacasse nous amène dans un voyage intérieur et réel où les personnages vivent l'amitié, l'amour, le deuil, et le retour à la vie dans une grande douceur et une capacité de tendresse qui entoure le lecteur grâce à l'écriture fluide de l'auteure. Son regard sur le deuil est particulièrement fort. Elle sait avec grâce nous montrer une nature apaisante. L'art construit et guérit les personnages qui trouvent chacun leur identité à travers leur création. Les Battants, un roman attachant, est un plaisir à lire.

Séance dédicace,

Mercredi 10 juin 2009, de 17h à 19h

à la Librairie du Square, 3453 rue St-Denis, Montréal


Agrandir le plan

mercredi 3 juin 2009

Video : "Soleil Rose", by Paolo De Paola (Excerpts). Copyright Theatreosphere 2009.

Excerpts of Soleil Rose, May 30th, 2009. Montreal, Canada. Edited by Philippe Look. Copyright Theatreosphere 2009.

mercredi 20 mai 2009

Lancement officiel du Corpus linguistique Gérard-Étienne

Dans le cadre des activités en commémoration de feu le professeur et collègue Gérard Étienne, le Centre de recherche en linguistique appliquée (CRLA) de l’Université de Moncton procédera au lancement officiel du Corpus linguistique Gérard-Étienne, le vendredi 24 avril à 15 heures dans ses locaux au 219 de l’édifice des arts au Campus de Moncton.

Le corpus consiste en des transcriptions d’entrevues colligées par M. Étienne, professeur à la Faculté des arts dans les années 1970, auprès de locuteurs de la Péninsule acadienne âgés entre neuf et 89 ans. C’est donc un témoin précieux du français acadien sur une période de près de 100 ans.

Gérard Étienne a fait don au CRLA de ses bobines enregistrées lors de son départ à la retraite. C’est en 2003 que le Centre a pu se mettre à la tâche de transférer les enregistrements sur cassette et à transcrire le tout sur document Word.

La volonté de M. Étienne, consulté à ce propos en 2004, était que le corpus porte son nom. Sa consultation est réservée exclusivement à des fins de recherche et doit faire l’objet d’une demande formelle auprès du CRLA.

Renseignements : CRLA, au 858-4057.

vendredi 15 mai 2009

Soleil Rose : the latest published play by Les Editions du Marais

Every day, June Ilya sits at the same Parisian brasserie, reading the same book, surrounded by the ghosts of her past and the hope for a better tomorrow. Many years ago she made a terrible mistake. Today, someone is coming back to give her a second chance at making things right... same as yesterday. And the day before yesterday. And the day before. And the day before... Hope and regrets dance together in this "choregraphy of words". All of it under the influence of French coffee.

mardi 12 mai 2009

The writer Paolo de Paola talks about his play "Soleil Rose"




The writer, Paolo de Paola, answers a few questions about one of his major play, "Soleil Rose", published at the Editions du Marais in 2009.In this video appears the comedians of the play, during a reherseal : Marise Massaro, Joanne Sarazen, Alexandra Valassis, Catherine de Luca, and Franco Montesano.



SOLEIL ROSE IS ON STAGE !



Montreal May 18 to 31, 2009


vendredi 8 mai 2009

Pour la deuxième année consécutive, le Conseil des Arts du Canada soutient les Editions du Marais

Les Editions du Marais viennent de se voir accorder, pour la deuxième année consécutive une aide financière pour l'ensemble du travail de développement et de promotion de leurs publications.

Cette aide substantielle a été accordée par le Conseil des Arts du Canada dans le cadre du programme d'aide à l'édition de livres.

Le Conseil des Arts du Canada offre chaque année plusieurs subventions aux écrivains, collectifs et éditeurs professionnels canadiens. En plus d'apporter son appui aux activités de création, de traduction, de publication et de promotion de la littérature canadienne, le Service des lettres et de l'édition finance les résidences d'écrivains, les rencontres avec le public et les festivals littéraires, de même que les nouvelles manifestations artistiques telles que la poésie rap, le conte et la littérature électronique.

Les Editions du Marais poursuivent leur développement dans le paysage littéraire canadien : les ventes d'ouvrages ont bénéficié du lancement, en septembre dernier, du module de vente en ligne via le site web des Editions et les outils de diffusion se sont diversifiés. Un gros effort a été mis dans la promotion d'ouvrages de poésie et de théâtre : deux domaines de la littérature qui ne sont pas forcément rémunérateurs mais qui témoignent de la vitalité de la création canadienne.

Les ouvrages des Editions du Marais sont en vente dans plusieurs librairies de Montréal (notamment à la librairie Olivieiri ) et sur internet.

mercredi 6 mai 2009

L'auteur Paolo de Paola présente sa pièce "Soleil Rose", à Montréal

La pièce de théâtre signée Paolo de Paola et intitulée "Soleil Rose", sera jouée, dans sa version anglaise, à Montréal, à l'espace Geordi, du 18 au 30 mai prochains.
L'auteur canadien Paolo de Paola vient tout juste de publier la pièce de théâtre "Donald, sa muse" aux Editions du Marais.

mardi 7 avril 2009

15e semaine du départ de GÉRARD ÉTIENNE Z’L’, par Natania Etienne


Chaque semaine, la directrice des Editions du Marais, Natania Etienne publie dans l'hebdomadaire Haïti Observateur un texte en évoquant son quotidien après la disparition de son époux, l'écrivain Gérard Etienne, le 14 décembre dernier.

"Fin Mars 2009 heureusement il pleuvait aujourd’hui sur Ottawa. Je n’aurais pas pu retourner sur les traces de Gérard ÉTIENNE s’il y avait eu du soleil. J’ai du mal à supporter le beau temps sans lui. Mon premier voyage seule depuis des lunes. Je n’ai trouvé ni Jocelyne, ni Edwige tant pis, je dois confronter la vie il me l’a demandé. Solitaire … Deux garçonnets veulent m’écouter parler de lui, ils sont contents ils repartent pleins d’histoires et je suis rassérénée. Des rencontres, des larmes qui perlent….mais retournons en 1967.

Il est sorti spécialement de la bibliothèque pour rencontrer Atara mon aînée. Je les ai laissés ensemble sur le bord du trottoir de l’avenue Maplewood. Je me disais : « Il va la conquérir j’en suis sûr ; elle va oublier toutes les méchancetés qu’elle a entendu sur lui. ». (Que je suis naïve. Je ne comprends pas cette méchanceté que je crois gratuite à l’époque) Je rentre à la maison le cœur battant. Mon père arrive essoufflé : « Devine dit-il avec qui j’ai vu ta sœur? Avec qui? Avec un homme. Un étranger… » Je le regarde le cœur brisé incapable de lui dire : « Cet homme il est mien ! ».

Plus tard je m’échappe et je cours chez Gérard. Il me parle avec passion d’Obrénovitch, la psychiatre qu’il décrira dans son roman « La Pacotille ». Elle l’a aidé à se comprendre, il était révolté contre lui-même, contre ce qu’il appelle sa lâcheté. Il a aidé et pardonné un Haïtien venu de Port-au-Prince, qui lui avait fait un mal fou. Cependant lorsqu’un coup de fil est venu alerter ce dernier que sa femme le trompait en Haïti, Gérard n’a pas pu tolérer la détresse de cet homme qui a décidé par la suite de retourner dans son pays pour surveiller sa femme. Gérard l’a consolé, l’a encouragé et a partagé avec lui le peu de sous qu’il a gagné en se brûlant les mains à l’usine de plastique. «Je suis un lâche a-t-il dit à Obrénovitch, j’aurai dû le mettre dehors au lieu de le nourrir. Cet homme me déteste. S’il pouvait, il m'assassinerait». (Quelle violence !) Et la psychiatre lui a répondu : « si vous n’aviez pas reçu et aidé cet homme vous ne seriez pas Gérard Étienne. »

Moi aussi je veux aller chercher l’aide d’un psychiatre. Gérard Étienne a bien dit qu’il ne veut pas d’une famille qui ne l’accepte pas. Et moi qu’est-ce que je veux? Les services de médecine et de psychiatrie sont gratuits à l’université de Montréal pour les étudiants. Je prends le rendez-vous le plus rapide. Je suis déçue, ça n’est pas Obrénovitch. Tant pis, il faut que je me libère de mon secret. J’aime deux hommes mon père et Gérard ÉTIENNE et ils sont incompatibles : deux mondes, deux visions, deux rêves. Je suis perdue. Le médecin me regarde puis me déclare qu’avec un père rabbin comment puis-je expliquer que je puisse être attirée par un noir. Ça sera dit-il le sujet auquel je dois réfléchir pour la prochaine session. Je ne sais pas encore répondre aux agressions, je les absorbe et je réponds dans ma tête en silence pendant des heures. Ce gars-là est fou. Je me pose la question : quel est le rapport entre le fait que je me sens divisée entre mes deux amours et le fait que Gérard est noir? Oui, il est noir, il est beau, son regard est plein de lumières. Sa bouche ourlée, son crâne lisse, son menton à la fois volontaire et doux, ses yeux en amande me font penser à Toutankhamon, le petit pharaon, qui ornait ma chambre place des Vosges. Je comprends que mes parents veuillent que je préserve notre lignée qui remonte directement à Dov le Maguid, mais qu’un étranger non juif n’aime pas l’idée de mon amour pour Gérard, ça me dépasse je croyais jusque là le monde extérieur en dehors du ghetto juif tellement ouvert et moderne….

Je prends un rendez-vous avec Obrénovitch, elle saura me répondre sans préjugés. Effectivement, je vois dans ses yeux son humanité, elle rejette du revers de la main mes réclamations à propos de son collègue. Noir pas noir là n’est pas le problème……fidèle à son style elle répond à mon questionnement par une affirmation lourde de conséquences : « Vous êtes assez forte pour faire face, la réponse est en vous…… » Et elle affirme n’avoir plus besoin de me rencontrer….Il me faudra six ans pour trouver la réponse, que d’aventures entre temps.

La mode est mini, ultra mini mais elle ne tient pas compte du fait qu’à Montréal il fait un froid de canard. Gérard a une fièvre de cheval, il n’a pas de foulard pour se protéger de l’air glacial. Il ne manquerait pour rien au monde une présentation. Il doit parler dans la classe de création littéraire de Monique Bosco. Il a aggravé son état mais il est heureux d’avoir reçu des remarques positives et encourageantes sur son écriture. Il a trop de cran pour se plaindre, il a fait rire toute la classe quand il est arrivé à la faculté avec un de mes petits tabliers de coton brodé tenant lieu de foulard et lui recouvrant le visage. Je n’ai pas envie de rire, j’ai la gorge serrée quand il me conte comment tout son corps était raide, gelé et souffrant, «le maudit corps» comme il dit, qui ne veut pas être aussi fort que sa volonté.

Qu’est-ce que je peux faire je suis une immigrante sans diplôme, sans le sou?"

vendredi 13 mars 2009

12e semaine du départ de GÉRARD ÉTIENNE Z’L’, par Natania Etienne

Chaque semaine, la directrice des Editions du Marais, Natania Etienne publie dans l'hebdomadaire Haïti Observateur un texte en évoquant son quotidien après la disparition de son époux, l'écrivain Gérard Etienne, le 14 décembre dernier.

"Je retiens mon souffle les yeux écarquillés je regarde le grand inconnu. Danielle la jeune femme qui est rentrée en même temps que lui va s’asseoir seule. Il ne regarde pas dans sa direction. Il avance à grand pas et s’assoit à côté d’une très jolie fille Judith. Mon cœur se noie de chagrin jamais je ne pourrais m’habiller, me coiffer et surtout me maquiller comme elle jamais il ne pourra s’intéresser a moi.

Mais je n’ai pas beaucoup de temps pour m’apitoyer sur mon sort. Il se passe quelque chose de bizarre, quelqu’un prend la parole et déclare qu’il est inadmissible d’avoir une revue étudiante de la faculté des lettres avec un directeur étranger il pense que c’est illégal, un brouhaha s’ensuit, un vote et puis un grand silence. Le bureau de direction de la revue a été renvoyé.

Un des individus responsables de ce chambardement se tourne vers nous, vers ceux que Gérard Etienne avait appelé les petits jeunes et nous offre de prendre les places devenues disponibles. Ils nous offrent un poste au bureau de direction d’une revue littéraire quelle tentation!. Dans ma tête à toute vitesse se bousculent des idées contradictoires. Est-ce que je vais me sacrifier pour un inconnu? J’ai tellement envie de publier mes poèmes. Il se lève quitte la pièce et s’en va discuter ferme avec Judith Je serre les dents, j'ai envie de pleurer. Non même si ça n’est pas pour lui, c est une question de principe je ne mangerai pas de ce pain là. Je n’accepte pas l’injustice. Je me lève, je jette un coup d’œil à côté, il est debout, il parle, il ne me voit pas. Je vais partir, il ne saura même pas que j’existe, mais j’ai la conscience tranquille.

Je vais chercher mon manteau. J’ai un plan, je sors dans les escaliers mais je ne pars pas vraiment, je me mets à les descendre et à les remonter à reculons, j’ai peur que quelqu’un sorte et voie mon manège. Mais je m’obstine et je continue pendant une éternité. La porte s’ouvre, j’ai l’air de venir à peine de sortir.

Un groupe sort qui entoure Gérard Etienne, je descends en même temps qu’eux. Il y a cinq étudiants, ils veulent aller au café étudiant au Bouvillon je ne suis jamais allée là mais il faut que j’aie l’air à l’aise. Tout le monde est d’accord sauf lui, il veut rentrer chez lui étudier. Je me dis que peut-être il n'a pas l'argent pour se payer une bière, je me glisse à côté de lui et je dis : mais c’est ta fête aujourd’hui alors on te paye un pot. Il me regarde étonné et répond : non ça n’est pas ma fête. Je suis désolée qu’il ne veuille pas mentir et profiter de l’offre. Je n’ai pas d’autre choix que d’insister. Heureusement les autres m’aident et finalement il se laisse convaincre.

On nous propose une grande table ronde il fait le tour et s’installe au fond je fais la même chose pour m'assoir près de lui. Tous sont d’accord il faut que dès demain Gérard rencontre l'exécutif de l’AGEUM pour voir quel sera leur point de vue sur l’injustice qui vient de se produire. Puis on devise de choses et d’autres et les étudiants qui nous ont accompagnés manifestent de la curiosité et l'un après l’autre ils me demandent de les rencontrer le lendemain. Je m’amuse à donner aux uns et aux autres de huit heures à midi des rendez vous à U 1 la salle de rencontre des étudiants en Lettres. Satisfait ils s’en vont, nous restons seul. Pas longtemps. Un serveur s’approche et nous demande de nous déplacer, nous serions moins visibles, dit-il, derrière le poteau. Je me redresse comme une poupée mécanique, en colère et je dis à Gérard : on s’en va. Dehors c’est l’été indien il fait doux. Gérard me propose de marcher un moment. Je pense à toutes les histoires que je connais, au proverbe "à beau mentir qui vient de loin". Qui est cet étranger ? Il est si grand, si fort, si beau, je suis envoutée, mais pas au point de perdre la tête. Je lui demande :es-tu un homme libre? Il me répond sans hésitation "Oui je suis libre". Je lui demande de le jurer, il le jure. Puis il me raccompagne un bout de chemin, il faut que je me dépêche, je ne suis jamais rentrée si tard. Avant de nous quitter, il me donne rendez-vous le lendemain à midi à la bibliothèque des lettres. Je pars en courant Mon père m’attend à la porte inquiet, il ne pose pas de questions.

Le lendemain je m’amuse à rencontrer d’heure en heures tous ceux que je devais retrouver. Mais le vrai rendez-vous est à la bibliothèque, je monte les escaliers, quatre à quatre. Au moment où j’atteints la porte, il sort un cahier en main, l’air préoccupé. Très sérieux, il me déclare que désormais je suis son amie, il m'explique que c'est une expression québécoise qui veut dire que nous avons une relation exclusive. Mon cœur bat la chamarde, mais il ajoute qu’il n'a pas le temps de parler plus, il faut qu’il retourne étudier. On se parlera plus tard. Je pense en moi-même que j’aime son sérieux. Je me laisse emporter par mon destin je ne sais pas où il va me mener.

lundi 9 mars 2009

10e semaine du départ de GÉRARD ÉTIENNE Z’L’, par Natania Etienne

Chaque semaine, la directrice des Editions du Marais, Natania Etienne publie dans l'hebdomadaire Haïti Observateur un texte en évoquant son quotidien après la disparition de son époux, l'écrivain Gérard Etienne, le 14 décembre dernier.

"L’hiver 1966 avait été bien dur. Je ne m’adaptais pas au Canada. Rien ne me plaisait, je me sentais aliénée de tout ce que je croyais aimer loin des quais de Paris il me semblait que je ne trouvais pas ma place.

La Place des Vosges me manquait, là-bas quand il neigeait le gardien gardait les portes du jardin fermée pour que personne ne viennent abimer la neige et pendant deux, trois jours on vivait un silence frileux avec l’impression que les marronniers sous nos fenêtres nous appartenaient on ouvrait le vasistas dans le toit pour toucher la neige dans mon souvenir elle n’était pas plus froide que celle sur laquelle on skiait en Suisse.

Maintenant je comprenais pourquoi ce canadien que j’avais rencontré sur une patinoire à Grindelwald était venu d’aussi loin que Val d’or pour jouir des sports d’hiver : il faisait infiniment moins froid. À Montréal j’avais la sensation d’être dévorée par la température glaciale. Dans ma nostalgie je rêvais à mes longues marches dans le Marais où chaque maison avait une histoire. Ici les immeubles ressemblaient a des cubes sans caractères la brique rouge me blessait les yeux à Paris sur ma Place la brique était rose. Les toits plats me paraissaient ridicules dans un climat où la neige s’accumulait à des hauteurs vertigineuses. Je vivais en me plaignant tout le temps de tout et de rien.

Au Québec la fièvre politique ne bouillonnait pas encore tout était trop calme pour moi. Les samedis après midi j’allais avec Ida une vieille amie de ma tante qui avait été avec elle à Auschwitz, visiter une de leur compagne Zelma qui avait craqué mentalement, à l’aile psychiatrique de l’hôpital juif, en sortant elle répétait semaine après semaine avec une fêlure dans la voix : «Natania il faut regarder une marche en-dessous puis prendre son courage à deux mains et continuer à vivre» quand plus tard je décrivais cet environnement à Gérard ETIENNE il s’en inspira pour écrire un chapitre dans «Une femme muette» j’étais bien loin de m’imaginer à cette époque qu’au même endroit je perdrai mon père, puis mon mari et que là naîtrait notre petite fille. Mais j’anticipe.

J’allais au Collège Marie de France une école de jeunes filles, bon chic bon genre où les autres élèves étaient soit des enfants de diplomates ou des filles de la bourgeoisie québécoise. Mes parents avaient immigré avec la bibliothèque, six mille livres dans trois containers et à peine une valise par enfants je n’étais pas habillée pour le climat une amie de la famille m’a prise en charge et emmenée chez Eaton, là j’avais carte blanche me dit-elle je pouvais acheter ce que je voulais le problème c’est que je ne m’intéressais qu’à mes livres je n’avais aucune idée de ce qui était à la mode je lui ai dit de choisir pour moi elle n’était pas beaucoup plus douée que moi sur ce chapitre, orpheline de guerre elle n'avait pas eu de jeunesse et n’avait pas d’enfants, alors elle a demandé conseil aux vendeuses de ce grand magasin où la clientèle de l’époque était surtout anglophone je suis sortie bardée d’uniformes de High School robes chasuble bleue marine et chemisiers blanc, couvres souliers en caoutchouc comme en portait les petites filles du primaire. Au moment de payer à mon grand étonnement la dame qui la servait lui a appris à faire un chèque par-dessus son épaule j’ai pris la leçon en même temps.

En arrivant au collège j’ai vite compris que ma nouvelle collection était démodée mais il fallait plus que ça pour me décourager, d’ailleurs les filles qui voulaient me parler de leurs problèmes familiaux, de Mao ou de l’indépendance du Québec n’avaient cure de la façon dont j’étais habillée. Les autres celles qui couraient les magasins ne m’intéressaient pas. J’étais surtout heureuse d’écrire dans le journal du collège.

Le printemps ne voulait pas venir dans ce pays. Un jour déchainée j’ai pris une pelle et j’ai déblayé la moitié du jardin en arrière de notre maison quatre heures de pelletage sans interruption ma mère me regardait du balcon en silence. Après ça tous les membres endoloris je me suis tombée écrasée de sommeil, à ma grande surprise deux jours plus tard le soleil a fait le reste du travail alors je me suis demandée s’il valait la peine d’être fâchée contre la pluie, la neige, la couleur du ciel ou celle des maisons, s’il fallait que la météo contrôle ma vie ou si je pouvais trouver à l’intérieur de moi les ressources nécessaires pour accepter que Paris, Montréal ou San Francisco ce qui était surtout important c’était de regarder la vie avec des lunettes roses et de ne pas me laisser écraser par les lieux où le destin pouvait me mener.

J’étais en terminale une élève se lève agitée elle craint dit-elle que les chinois n’envahissent le monde, je me retiens pour ne pas rire on est en 1967 les chinois sont derrière leur muraille…tout à coup un groupe de jeunes frappent à la porte ils viennent disent-ils vendre des billets pour un très bon spectacle. «Les justes» de Albert Camus, mise en scène de Gerard Etienne pratiquement tout le monde lève la main pour acheter des billets. Mais moi je ne fais pas comme tout le monde, je donne des leçons de français, j’ai un peu d’agent de poche mais je n’aime pas faire le mouton, je n’irais pas. Je ne sais pas que je viens de manquer l’occasion de rencontrer l’homme de ma vie…."

mardi 24 février 2009

Natania Etienne livre un témoignage très poignant sur... Gérard Etienne

Dans le cadre de la commémoration du Mois des Noirs, lors de l'événement "Mots d'Amour en Black" qui se tenait à la Saga St-Denis - événement auquel ont participé "Les Editions du Marais" - la conjointe du regretté Gérard Etienne a lu un témoignage poignant sur les dernières heures de vie de l'écrivain.

Voici un extrait de ce texte, qui fait partie d'une série publiée chaque semaine dans l'hebdomadaire Haïti Observateur :

"Veuve, est-ce possible d’être veuve de GÉRARD ÉTIENNE Z’L’?

Il y a 35 ans quand nous avons eu notre premier enfant, il s’est fait refuser une assurance vie. Nous savions tous les deux qu’il vivait sur du temps emprunté, nous étions habitués. Les enfants et moi étions seuls à savoir à quel point il était fragile. Nous partagions ses angoisses : manger, ne pas manger, chaque bouchée avalée ou non était un enfer.

Les jours ont passés, il écrivait, j’écoutais ses pas lents dans la maison. Il avait lâché la marchette depuis quelques jours, je surveillais ses allées et venues inquiète qu’il ne tombe et se blesse. J’aurai voulu ne plus aller au travail juste rester avec lui vingt quatre heures sur vingt quatre je n’osais plus aller à la poste de peur de je ne sais quoi simplement me disais-je pour qu’il ne soit pas seul, mais il me répétait qu’il fallait que j’aille travailler. Je partais à la dernière seconde, en route on se parlait vingt cinq mille fois.

Il vivait au rythme d’HAITI et de son écriture, je répétais en riant que je n’étais que sa deuxième femme, la première étant son pays. Mon D_IEU quel pays ingrat ! Mais il ne voyait pas ça il rêvait de son rêve fou d’un pays vivable pour les autres. Pour sa dernière sortie il pleuvait le vent soufflait je courais au milieu de la rue pour qu’il ne subisse pas les chocs des bosses sur le trottoir. On revenait de la synagogue, la marchette (celle que j’appelais sa Cadillac) accrochée aux poignées de la chaise roulante, les livres qu’il tenait à emporter pour poursuivre ses réflexions, ses objets de prières. Je l’avais enrobé dans un sac de plastique, ayant un sac aussi sur mon chapeau le tout volant au vent mauvais il était assis heureux confiant que je pouvais le mener au bout du monde. Ceux qui nous auraient vu nous auraient pris pour deux fous, mais ça ne nous inquiétait pas on s’aimait et la vie était là on avait vingt ans. Il était question d’appeler la bonbonne d oxygène «Juliette» mais on n’a pas eu le temps de l’apprivoiser.

Inspiré par ses échanges sur Haitianpolitics il avait repris sa thèse voulant que je la publie. Il écrivait le jour, durant la nuit je l’écoutais respirer terrorisée, passe ta main sur ma tête disait-il dans le noir et je tombais endormie dépitée de n’avoir pas pu le faire toutes les heures où il cherchait le sommeil. Il ne s’accordait pas de répit, accroché aux rampes d’escalier il faisait le dernier marathon de sa vie, cherchant son souffle. Arrivé en haut il s’enfonçait recroquevillé dans la chaise de la cuisine, je lui faisais du charme cherchant à le faire manger, on était en route pour gagner il avait pris du poids il était passé de 105 livres à 112. Il n’avait pas d’appétit alors j'essayais d’inventer toutes sortes de combinaison pour lui faire prendre du poids.

Le dernier vendredi il a enlevé son tube d’oxygène pour faire son fameux riz aux calalous est-ce que j’aurai dû lui dire mon secret que je gardais depuis 41 ans ? Quand je lui ai dit que je pouvais faire du riz il m’a longtemps regardé, sans un mot étonné. Je ne voulais pas dire que je pouvais vivre sans lui, juste que je pouvais l’aider. Samedi matin il s’est levé normalement, il voulait descendre pour lire, mais j’ai proposé qu’on reste ensemble le plus longtemps possible, il m’a regardé et m’a dit : «si tu parles et tu me racontes des histoires, je vais rester dans le fauteuil » Alors j’ai parlé, parlé pour défier le temps, j ai lu à haute voix le journal et il m’a écouté avec patience commentant très sérieusement comme d'habitude. Il a voulu se lever a failli tomber je me suis jetée sous lui pour qu’il ne se blesse pas. Puis notre petite fille est arrivée avec sa maman il a souri assis avec elle il l’a écoutée chanter des chants en hébreu il était si fier de son intelligence et de son élocution il lui a dit «ce soir après le sabbath je jouerais au piano et tu chanteras» [...]

Crédit Photo : Dan Rosenberg

mercredi 11 février 2009

Les Editions du Marais célèbrent la St-Valentin différemment


Dans le cadre de la commémoration du Mois des Noirs, à Montréal, Les Editions du Marais s'associent à la Fondation Art'Hum et à la Compagnie Théâtrale Racine(s) pour organiser l'événement "Mots d'Amour en Black".
L'écrivain Arol Pinder sera l'animateur et le responsable éditoriale de cette soirée ; une soirée qui sera également animée par un groupe de 3 musiciens menés par l’artiste Daah Sossa.

Cette soirée sera également l’occasion de rendre hommage à Gérard Etienne par la lecture de plusieurs de ses textes inédits sur l’amour.
L'entrée est libre pour cet événement qui se déroulera en plein coeur du Plateau Mont-Royal dans le tout nouvel espace culturel qui a pour nom "La Saga St-Denis".
Pour vous rendre à la Saga St-Denis, consultez l'itinéraire.

Agrandir le plan

jeudi 5 février 2009

Les Editions du Marais vont publier une Anthologie de la littérature Sépharade au Québec

A l'occasion du cinquantième anniversaire de la création de la première institution communautaire Sépharade au Québec, les Editions du Marais s'associent à la Communauté Sépharade Unifiée du Québec (CSUQ) pour la publication de la première anthologie de la littérature Sépharade canadienne francophone.

Ce projet répond à une volonté conjointe des deux organismes, et c'est le Président sortant de la CSUQ, David Bensoussan, qui dirige actuellement la recherche éditoriale et rassemble les premiers textes.

Les auteurs sépharades ont en commun une certaine sensibilité qui se traduit par des écrits retraçant le déracinement ou la transition dans la nouvelle réalité québécoise et canadienne. Ce témoignage constitue en soi une richesse littéraire qu’il est avantageux de présenter à la société dans son ensemble.

À titre d’exemple, les écrits traitent tant de souvenirs du pays (Naïm Kattan, Victor Teboul, David Bensoussan, Avi Bendayan, Clémence Lévy) que d’études sur l’installation au Québec (Yolande Cohen et Yossi Lévy, Jean-Claude Lasry, Michaël Elbaz, Salomon Benbaruk).

D’autres traitent de littérature et d’histoire (Raphaël Lévy, Pierre Lasry, André Elbaz), d’essais en philosophie et en spiritualité (Sophie Jama, David Elkaïm, David Sabbah, Shlomo Chriqui) ou de théâtre (Serge Ouaknine, Sylvia Assouline). Une petite minorité d’auteurs s’est exprimée dans les langues vernaculaires (judéo-espagnol et judéo-arabe).

Dans un esprit de dialogue et d’échange enrichissant, la contribution des Sépharades à la vie culturelle du Québec mérite d’être recensée et divulguée.

L'ouvrage sortira en octobre prochain, à l'occasion des grandes festivités du 50ème de la CSUQ.

vendredi 9 janvier 2009

Gérard Etienne : la dernière vidéo...

L'écrivain Gérard Etienne s'est éteint le 14 décembre dernier. Le 9 février 2008, il participait au Gala de la compagnie théâtrale Racines, qui a produit sur scène son unique pièce de théâtre, "Monsieur le Président".

Le hasard veut que la dernière vidéo publique de l'auteur soit celle où il interprète la chanson "My Way"...

L'hommage d'une troupe à son auteur.

mercredi 7 janvier 2009

Gérard Etienne : de nombreux témoignages et réactions sur internet depuis sa disparition

Depuis sa disparition, le 14 décembre dernier, de nombreux articles ont été rédigés et des témoignages exprimés sur internet. En voici quelques-uns.

Outre le blog des Editions du Marais, le site web de Radio Canada a été le premier à réagir en publiant un article intitulé "Gérard Etienne n'est plus". Radio Kiskeya a été aussi prompte en diffusant sur son site web un article intitulé "Décés du professeur et écrivain Gérard V. Etienne", ainsi que la station Haïtienne Radio Classique Inter.

Le 16 décembre, l'écrivain Stanley Péan rendait hommage sur son blog à Gérard Etienne, dont il avoue "l'influence" sur une partie de son oeuvre. Le même jour, sur son blog X-centri-cités, l'écrivain Thomas C. Spear, écrivait un long article en mémoire de celui qu'il appelle "un grand résistant".

Le CIEF (Conseil International d'Etudes Francophones) a publié sur son site une page spéciale en souvenir de celui qui fut parmi les militants les plus actifs au sein de la structure.

A Moncton, où Gérard Etienne fut professeur, le journal Hebdo Campus a diffusé ce mercredi 7 janvier, sur le site CapAcadie.com, un message de condoléance. Le site de la radio CJSE avait publié plus tôt un article pour annoncer la disparition.