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lundi 25 février 2008

Que font les librairies indépendantes au Canada ?

Il y a quelques jours, un article du quotidien Le Devoir, daté du 5 février dernier et signé Isabelle Paré, nous avait sauté aux yeux rien que par son titre : "Temps dur pour les librairies indépendantes au Canada".

On y apprenait notamment que, "selon une étude publiée par Patrimoine canadien, les librairies indépendantes perdent du terrain au Canada anglais, au profit de puissantes chaînes qui occupent maintenant jusqu'à 67 % du marché, si l'on exclut les ventes de livres sur Internet et par courrier".

La situation n'est pas plus glorieuse pour les librairies indépendantes québécoises, même si ces dernières semblent tout de même mieux résister que leurs homologues du Canada anglais.

Ce phénomène de concentration, qui n'est pas nouveau mais dont l'ampleur est de plus en plus aiguë, est évidemment à déplorer car il menace l'essence même de la diversité culturelle canadienne. Mais cette tendance est-elle inéluctable ?

En d'autres termes, les librairies indépendantes sont-elles condamnées, quoiqu'elles fassent, à perdre la bataille sur le marché du livre ?

De l'"Indépendance" en librairie

La réponse appartient, en grande partie, aux librairies indépendantes elles-mêmes : de leur manière de défendre les productions et les auteurs canadiens, la diversité créatrice et l'innovation des publications dépendra leur survie.

Or, toutes les librairies indépendantes ne semblent pas encore avoir intégré cette façon de voir les choses.

Le preuve ? Une de ces librairies indépendantes, dont nous tairons le nom pour ne pas lui faire une publicité trop disgracieuse (on ne tire pas sur l'ambulance qui vous conduit aux urgences...), mais qui a su, depuis quelques années à Montréal, mêler les tartines au Saumon fumé avec les derniers Pulitzer et autres Goncourt, cette librairie-bistrot, donc, a bien fait comprendre aux Editions-du-Marais-que-nous-sommes qu'elle avait d'autres chats à fouetter que de défendre des auteurs "trop" indépendants.

L'auteur, c'est Gérard Etienne. En ce moment, il est sur un lit d'hôpital à se remettre d'un méchant accident cérébral. Il y a deux mois, il était heureux de savoir qu'une rencontre autour de la dramaturgie haïtienne et rassemblant des auteurs québécois autant que des auteurs haïtiens de la jeune garde était possible.

Mais tout ceci, c'était bien avant que la responsable des communications-fille-de-propriétaire de cette librairie-bistrot nous assène, après un discours alambiqué du type "vous savez, notre agenda est plein", "ça risque d'être compliqué à organiser", une vérité que nous aurions été à mille lieux d'entendre de la bouche d'une représentante de librairie indépendante : "et puis le fond de ma pensée, c'est que Gérard Etienne ne passe pas bien auprès de tout le monde".

Quel crime a-t-il commis ? "Il dit et écrit des choses qui ne sont pas partagées par certains écrivains d'ici". Bref, il est un empêcheur de tourner en rond. Mais, au fond, ça on le savait. Et puis, c'est aussi pour cela qu'on le lit, qu'on l'étudie dans les universités et qu'on le joue désormais sur les scènes Montréalaises.

L'indépendance ne se décrète pas...

Mais ce qu'on ne savait pas, en revanche, c'est qu'il existait encore, sur Montréal, des librairies qui affichent haut et fort leur "indépendance", comme certains plastronnent leurs médailles du mérite, tout en avouant ne pas vouloir prendre le risque de la pratiquer au vu et au sus de tout le monde.

Ce grand "tout le monde" qu'on confond aussi avec la grand' masse des bons penseurs, de ceux qui nous disent quoi penser et comment l'exprimer.

Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, certaines librairies font de l'"indépendance", mais dans les faits, elles sont prisonnière de leur angoisse ; une angoisse qui les empêche d'affronter la dure agora des idées et des opinions divergentes.

Heureusement, donc, que des éditeurs prennent encore les risques que certaines librairies indépendantes ont déserté au profit d'un suivisme suicidaire.

Et vive internet ! Car si le livre ne se vend plus autant en librairie indépendante, il continue sa progression sur les sites spécialisés de vente en ligne. Une aubaine pour les éditeurs indépendants et surtout pour les auteurs qui ont quelque chose à dire.

mercredi 13 février 2008

L'écrivain Gérard Etienne hospitalisé d'urgence

L'écrivain phare des Editions du Marais, Gérard Etienne, auteur entre autres du Nègre Crucifié et de La Reine Soleil Levé, a été victime d'une hémorragie cérébrale hier mardi.

Hospitalisé en urgence dans un établissement montréalais, il a subi une opération chirurgicale au cerveau quelques heures après son intégration en soins intensifs.

L'opération s'est bien déroulée, et Gérard Etienne restera en observation pour quelques jours encore.

Son état n'inspirerait plus d'inquiétude. L'écrivain, âgé de 71 ans, avait déjà été victime d'un accident cérébral il y a une vingtaine d'années.

lundi 3 décembre 2007

Bernard Sansaricq se passe de présentations

Pour certains, à entendre prononcer ce nom, vient en mémoire le guérillero, celui qui a combattu une féroce dictature par tous les moyens, à tout prix. D’autres revoient le Premier sénateur de la Grande Anse qui du haut de la tribune du Sénat dénonçait l’Injustice, la Corruption, clamant le droit de chacun de ses compatriotes à une vie décente, dans la paix et la sérénité.

Bernard Sansaricq est de ces hommes-là : homme juste, respectant son prochain, un homme bon, sans malice aucune, vivant pour sa famille, proche de la nature, des animaux. C’est cet homme-là qu’il faut chercher pour comprendre cette tranche de vie narrée avec spontanéité, avec des mots simples, avec une sensibilité exacerbée.

Bernard Sansaricq a dans son cœur deux amours : Haïti et Sa Famille. Et ces deux amours l’auront à jamais marqué. Il est leur, il vit pour cet Amour, par cet Amour. À en parler ses yeux pétillent, son sourire devient plus éclatant. C’est encore cet Amour qui lui a insufflé cet incontournable esprit de Justice, même dans les détails les plus insignifiants.

Cet Amour lui a insufflé Justice et Idées. " Les pauvres d’esprits parlent de choses. Les gens moyens parlent de personnes. Les personnes supérieures parlent d’idées. "

Bernard Sansaricq, en plus d’être un homme juste, parle d’Idées. Il est devenu cet homme que nous respectons aujourd’hui grâce à l’Éducation inculquée par ses parents, son père Louis A. Sansaricq et sa mère née Marie Anne Odette de Catalogne. Grâce aux principes moraux, au respect de l’autre qu’ils lui ont transmis, à l’Amour d’une Haïti bafouée, ils ont fait de lui cet homme responsable. Son épouse Alejandra, d’origine Costaricienne, a épousé la Cause et Haïti avec Bernard Sansaricq. Derrière l’homme, cherchez la femme. Deux femmes ont fait Bernard Sansaricq ! Sa mère et sa femme.

source : Marie Louise Woël Michel Floride, le 12 juin 2006

samedi 1 décembre 2007

Le Pouvoir De La Foi, de Bernard Sansaricq

Preface

Bernard Sansaricq, une fois de plus, a servi son pays. Notre pays, cette Haïti, tellement chérie, pourtant si décriée ! À sa manière, M. Sansaricq a rapporté des faits, mis la vérité à nu.

Il a le courage d’un guérillero, le cœur d’un homme aimant son pays, la sensibilité à fleur de peau. Il a voulu, sans heurter volontairement quiconque, apporter des précisions sur une tranche de notre histoire, pour qu’enfin tous les Haïtiens comprennent, et que renaisse l’espoir de voir ce pays redevenir La Perle des Antilles.

Edmond Paul, de son exil en 1882, écrivait dans le même sens que le message de Bernard Sansaricq : « Noirs et mulâtres d’Haïti, sachons vouloir fortement le bien. Soyons vraiment hommes, vraiment citoyens. Aimons-nous ! Travaillons ensemble à un avenir meilleur ! Au lieu d’enter sur nos vices des vices nouveaux, entreprenons afin de faire éclater d’une façon incontestable aux yeux de tous la vertu qui, certes, est en nous pour les œuvres de la paix. » Edmond Paul écrivait encore : « Parler en créole pour exprimer une pensée juste vaudra toujours mieux que de parler en beau français pour exprimer une idée fausse. » Voilà une assertion que Bernard Sansaricq, dans toute sa franchise, n’aurait pas non plus désavouée.

Le livre de Bernard Sansaricq invite à la méditation et à une réflexion profonde sur nous-mêmes. On ne peut que s’enrichir à la lecture d’un pareil travail.

Marie Louise et Georges Michel

P.S. : Le mot d’Edmond Paul est bien « enter », et non pas « entrer ». « Enter » est un vieux verbe français qui veut dire « greffer ». La Fontaine l’emploie dans la fable Le Vieillard et les Trois Jeunes Hommes. L’un d’eux, dans la fable, était tombé d’un arbre qu’il avait voulu enter.
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